Fête au Combout-Papeteries de Kerisole-Quimperlé
Le dimanche 3 septembre 1922, au matin, une jeune enfant vêtue de bragou-braz (1) attend sur le perron de la maison de ses parents. Nous nous trouvons au Combout, à Quimperlé, où son père occupe le poste d’Administrateur Délégué pour l’entreprise « American Tobacco Co » aux Papeteries de Mauduit. Cette petite fille répond au doux prénom de Madeleine Elizabeth. Bien qu’elle soit née à Quimperlé, ses parents sont des citoyens américains.
Cinq années plus tôt
Le mercredi 7 novembre 1917, à 21 heures 30, un léger coup retentit à la vitre de la porte d’entrée, rompant le silence de la soirée. Luce COLLIEC, âgée de 21 ans (img), venait de rentrer chez elle peu de temps auparavant, après sa journée de travail en tant qu’employée de commerce chez GUYOMAR à Quimperlé. Perplexe, elle échange un regard surpris avec ses deux sœurs, Marie, 18 ans (img), et Yvonne, 14 ans (img). Avec l’approbation de leur grand-mère, Marie Yvonne Le DREN, née ROUAT, âgée de 74 ans (img), Luce se dirige vers la porte.
– Luce : « Qui peut bien frapper à une heure pareille ? »
– Marie : « Dépêche-toi d’ouvrir, il fait un froid glacial dehors, et notre visiteur doit être transi de froid. »
À travers la vitre embuée, Luce reconnait non pas un simple visiteur, mais la silhouette frêle de Phine ROUX, de son vrai nom Joséphine Marie Rose ROUX. Phine est la domestique de M. HARRIS, le Directeur Général des Papeteries de Mauduit, un américain récemment détaché par la société American Tobacco C° avec pour mission « de surveiller la fabrication et les livraisons de ses commandes » (2). Elle a vingt ans et est originaire de Billiers, une commune du Morbihan, où elle est née le 10 septembre 1897.
– Luce : « Entre vite, ma pauvre Phine, tu vas attraper froid par ce temps glacial. »
– Phine : « Bonjour Luce, je voudrais parler à ta maman. »
– Luce : « Que se passe-t-il de si urgent ? Je vais la prévenir. »
La jeune Yvonne dépose alors un grand bol de café bien chaud sur la table de la cuisine et propose à Phine de s’asseoir, tout en lançant des regards surpris à Marie, sa sœur, et à la grand-mère. Phine reste muette, réservant visiblement ses paroles à Julia, la maman des filles. Julia (img) est née à Quimperlé le 3 juillet 1872, rue Saint-Yves, de Guillaume Le DREN et Marie Yvonne ROUAT. Elle est devenue cheffe de famille suite au décès de son époux, Charles Jean Pierre COLLIEC (img), un papetier né au Poulou à Quimperlé et décédé au Combout le 17 septembre 1908, à l’âge de 46 ans.
Depuis son veuvage, elle élève seule ses trois filles Luce, Marie et Yvonne. Elles ont un grand frère, Charles Jules et une grande sœur, Yolande. Yolande est mariée depuis le 22 décembre 1915 avec Mathurin François LOTH, un coiffeur de Quimperlé. Charles est Maréchal de Logis au 1er Régiment d’Infanterie Coloniale, en service sur le front, et il vient de recevoir sa troisième citation.Lorsque Julia apparaît dans la pièce, Phine retrouve, comme par enchantement, sa voix au débit si caractéristique, mêlant son breton morbihannais et un français approximatif.
– Phine : « Venez vite, M’dame Colliec, la patronne va accoucher bientôt. »
– Julia: « Retourne vite auprès d’elle, Phine, je serai là-bas dans quelques minutes. »
Julia est actuellement la cuisinière de Mr. et Mme. HARRIS. Ils lui font entièrement confiance en raison de son fort caractère et de son efficacité reconnue. Cette famille habite au Combout, dans les maisons réservées aux directeurs, tandis que Julia et sa famille résident à proximité, dans les maisons réservées à certains employés des Papeteries (img). La famille COLLIEC fait partie des familles les plus anciennes travaillant à l’usine de Quimperlé. Jean Pierre COLLIEC (1833-1896), originaire de la Forêt Quimerch en Bannalec, est arrivé au Combout en 1856, il est le beau-père de Julia,. Lorsque Joseph de Mauduit (img) a acquis les Papeteries du Hilliguet-Kerisole le 14 juillet 1855, son premier acte a été de renommer le domaine « Papeteries de Kerisole » et de commercialiser ses produits avec le logo de la fleur de lys. Rapidement, les machines ont été installées à Kerisole, et Jean Pierre COLLIEC, qui travaillait à la papeterie de Cascadec construite entre 1851 et 1856 à Scaër, sur l’Isole, dans la forêt de Cascadec, a été embauché à Quimperlé. Il y est décédé le 16 juin 1896. Il était marié à Marie Louise Le Bras (1827-1903), elle aussi papetière, et ils ont eu quatre enfants, dont deux ont survécu, notamment Charles, le mari de Julia.
Après le décès de Joseph de MAUDUIT le 30 avril 1880, la société « Henry de MAUDUIT & Cie » a été fondée par son fils, Monsieur Henry de MAUDUIT (img), désigné comme gérant responsable, et ses six frères et sœurs. Le siège social de la société se trouvait au Combout, à Quimperlé. Après plusieurs années de succès commercial (img), le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914 a causé d’énormes difficultés de vente et de production à la société. À ce moment, la Société a exploré le marché américain, et en 1916, Mr. PFEIFFER, agent d’affaires, leur a présenté une option d’achat, excluant toutefois le château et les fermes de Kerbertrand, qui sont restés la propriété de Henry de MAUDUIT. C’est à ce moment que Frederick HARRIS et sa famille sont arrivés à Quimperlé où il va devenir un acteur clé de la vie de la société et de la vie sociale quimperloise. (2)
Revenons à la matinée du 17 novembre 1917. Julia a sollicité la compagnie de sa fille Marie, sachant que la communication avec Mme HARRIS serait difficile pendant les moments de douleur et d’accouchement, car cette dernière avait une connaissance limitée du français. Marie, âgée de 18 ans, travaille comme sténo-dactylo aux papeteries, mais sa principale qualité réside dans sa maîtrise parfaite de l’anglais. En effet, elle a passé plusieurs mois en Angleterre, au couvent de St Ursula’s à Beaconsfield, Plymouth, (img) où elle avait été élève des sœurs Ursulines expulsées de Quimperlé en 1907. La compétence de Marie en anglais la rend rapidement indispensable pour la traduction des nombreux courriers et notes échangés entre American Tobacco et la Société de Mauduit. Cela marquera le début d’une carrière professionnelle exceptionnelle, qui constituera probablement le sujet d’un récit généalogique à l’avenir.
Les deux femmes arrivent rapidement au domicile des Harris, où Catherine Elisabeth VAN NEST accouchera à 23 heures trente d’une fille à qui les parents donneront les prénoms de Madeleine Élisabeth, en tant que citoyenne américaine née au Combout à Quimperlé (img). L’effervescence règne dans la maison, Phine est très agitée, et Luce a la charge de s’occuper de la fille aînée des HARRIS, Isabelle, 17 mois, née à Angoulême lors des pérégrinations de ses parents en France alors que Frederick prospectait les papetiers.
Deux jours plus tard, le vendredi 7 novembre 1917, Frederick HARRIS se rend, en compagnie de Henry de MAUDUIT et de René PINCHERLÉ, à la mairie pour déclarer la naissance de Madeleine, devant Louis COTONNEC, conseiller délégué du maire de Quimperlé, Arthur COURTIER (img). René Émile PINCHERLÉ (img), né le 15 octobre 1884 à Muḩāfaz̧at al Qāhirah, à 28 km du Caire, est le fils de Jacquomo, un banquier et directeur du Crédit Foncier au Caire, lui-même originaire de Vicence en Italie, et de Marie Madeleine KAYSER. Il est possible que cette « délégation » se soit rendue à la mairie dans la voiture d’Henry de MAUDUIT, conduite par Louis TAËRON, originaire de Bannalec, et époux de Marie Jacquette DUPORTIC, la cuisinière du château de Kerbertrand. Frederick HARRIS se rendra de nouveau à la mairie le 23 juillet 1921 pour déclarer la naissance d’une autre fille, née la veille au Combout, qu’ils nommeront Edith Rose.
La famille Harris réside au Combout, où l’usine prospère. Frederick aime les parties de chasse dans la forêt de Carnoët et il crée une société qui loue la moitié de la forêt avec Mr. Henry de MAUDUIT, Mr. Augustin GRANGIER, un directeur des Papeteries de Kerisole, et Mr. Francis Cuerin CART, un Américain (img). L’autre moitié est louée par Mr Louis RIVIERE, industriel quimperlois des fonderies Savary-Rivière. Francis CART, accompagné de son épouse Elizabeth HAWKEN, partage son temps entre Paris, Princeton aux États-Unis et la villa de Ker Atco (img) à Kerisole (Ker Atco pour American Tobacco Co, devenue bien plus tard Ker Milin). Il est amusant de noter que Francis Cart, en plus de ses activités financières et de chasse, était un passionné de mots croisés ! (img)
La fête au Combout
Le dimanche 3 septembre 1922, Mr. HARRIS a décidé d’organiser une grande fête au Combout en réunissant tout le personnel de l’usine. Cet événement grandiose avait pour objectif de célébrer la visite de son frère, Norman Galusha, et de sa femme, May Josephine GUDENRATH, venus de Shangaï où Norman était employé à la « Yee Tsoong Tobacco Co », filiale chinoise de la British American Tobacco Co (B.A.T.). Cette entreprise de cigarettes était la plus importante de son genre et fabriquait et distribuait des milliards de cigarettes aux consommateurs chinois (img).
Vous retrouverez ci-dessous quelques photographies de cette fête, issues des archives privées de Marie COLLIEC. Selon la presse de l’époque, de nombreux invités (environ 500 personnes) se sont rassemblés dans la cour du Combout. Sur la première photographie, on peut voir Miss Isabelle Harris portant un costume de Quimperlé, tandis que sa petite sœur Madeleine porte un bragou-braz. La jeune fille qui redresse la coiffe d’Isabelle est Marie COLLIEC. Sur la deuxième, Madeleine est sur le perron de sa maison. Sur la troisième : l’arrivée des invités à l’entrée du Combout avec à gauche la demeure des HARRIS. Les autres photographies détaillent la fête avec probablement sur la 4e Mr et Mrs HARRIS ouvrant le bal. (Source : archives de Marie COLLIEC).La presse quimperloise nous relate fièrement cette journée mémorable qui a du resté longtemps dans les souvenirs des papetiers de Kerisole. (img)
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Épilogue généalogique
– Madeleine Elizabeth HARRIS : née le 7 novembre 1917 au Combout, à Quimperlé (img) – Elle a épousé le 12 février 1944 James Edward MULLEN Sr (1917-2007). Elle décède le 6 octobre 2006 à Rockingham en Caroline du Nord (USA). Son beau-frère Monseigneur William J. MULLEN la célèbre lors d’une messe à l’église Sainte-Marie de Springfield le jour de ses obsèques. (Publié dans le Brattleboro Reformer le 11 octobre 2006).
« ROCKINGHAM – Madeleine Elizabeth Harris Mullen de Rockingham est décédée le vendredi 6 octobre 2006, des suites d’un cancer à l’âge de 88 ans.
Elle est née le 7 novembre 1917 à Quimperle, en Bretagne. Fille de Frederick et Katherine Van Oost Harris, elle a obtenu son diplôme de l’American School à Paris. Elle est venue aux États-Unis lors de la dernière traversée du Normandie et est restée à New York pour travailler à l’ambassade française. Sa sœur aînée, Isabelle Harris Sivadon, qui l’a précédée dans la mort, et sa sœur cadette, Edith Harris Barjolle, sont retournées en France et se sont installées avec leurs familles à Bordeaux. Mme Mullen a épousé son dévoué mari de 62 ans, James Mullen de Waterbury, Conn., le 12 février 1944. Ensemble, ils ont élevé six enfants à Cheshire, Conn.: Sherie Welch (Bill) et Pam Redmond (Jim Harvey), toutes deux d’Atlanta, Michele Robbins (Cook) de Boston, James Mullen Jr. (Virginia Voronin) de Rockingham et Kathleen Gaines (Chuck) et Nancy Talkington (John), toutes deux de Weston, qui lui survivent. Elle laisse également derrière elle 15 petits-enfants et deux arrière-petits-enfants.
Au cours de la dernière année, Mme Mullen a développé une relation spéciale d’amour et de respect avec sa soignante, Alice Lindguist, dont les compétences et la sincère sollicitude ont été profondément appréciées par tous les membres de la famille Mullen. Mme Mullen aimait le Vermont, où sa famille possédait une maison sur Parker Hill depuis 1964. Elle aimait prendre soin de ses jardins de fleurs et de ses nichoirs pour les mésanges, et nourrir les colibris. Elle et son mari ont déménagé à Rockingham à temps plein en 1994. Elle donnait toujours fidèlement à la Mission Mary Knoll et au World Wildlife Fund.
Femme d’une élégance discrète, elle était un modèle de dignité et de compassion. Elle savait écouter sans juger et était profondément consciente de la vérité. Ces qualités transparaissaient dans sa voix, qui avait l’élégante nuance de Quimperlé, toujours calme, posée et réfléchie. »
Madeleine et son époux James Edward MULLEN Sr sont inhumés au New Saint Bridget Cemetery , Cheshire, New Haven County, Connecticut, USA. (img)
– Isabelle Marie HARRIS, née à Angoulême le 15 juin 1916, épousera N. Sivadon et vivra et décèdera à Bordeaux le 18 juillet 2001.
– Edith Rose HARRIS, (img) née au Combout à Quimperlé le 21 juillet 1921, épousera le 8 décembre 1952, à Talence (Gironde), Jean Louis Marie Étienne BARJOLLE (1903-1988), Directeur de la biscuiterie Olibet à Talence. Elle décèdera le 27 novembre 2017 à Bordeaux.
– En 1927, à l’âge de 57 ans, Frederick R. HARRIS (img) quitte Quimperlé pour s’établir à Enghien-les-Bains, dans le Val d’Oise, où il décède le 10 novembre 1932. (img) Il repose désormais en paix à Enghien (img). Né à New-York le 28 septembre 1870, il avait précédemment été marié à Elizabeth BRADLEY, avec qui il eut trois enfants : Jessie Francis, née à New-York en 1892 et décédée en 1910, John Wilson (1894-1950) et George Wilson (1897-1931). Après un divorce, Frederick épousa Katherine Elisabeth VAN NEST (img), qui devint la mère d’Isabelle, Madeleine et Edith Rose. Elle décède à Woodside, Queens, New York le 4 juin 1943.
Après son départ de la Direction de la Société de Mauduit, Mr Frederick R. HARRIS fut remplacé par Mr Franklin Hammil STAFFORD. En mars 1928, un banquet et une fête sportive furent organisés en l’honneur de la Légion d’Honneur décernée à Mr HARRIS. Cet événement marqua l’occasion de le remercier pour ses nombreuses contributions à Kerisole, Il existe une photographie datant de cette époque où Frederick pose avec ses collaborateurs (img). Nous consacrerons un prochain récit à cet évènement.
La famille HARRIS était si bien intégrée dans le paysage quimperlois qu’elle avait même acquis la propriété d’un petit terrain au Bel Air. Cependant, ce terrain allait devenir, après le décès de Frederick, le sujet d’une vente par licitation, probablement en raison d’un différend entre le fils aîné de Frederick HARRIS, issu de son premier mariage, John W. HARRIS, et Katherine, ainsi que les trois filles mineures, la veuve et les enfants du fils cadet de Frederick. C’est à ce moment que nous retrouvons René PINCHERLE, l’homme qui avait accompagné Frederick et Henry de MAUDUIT le 9 novembre pour déclarer la naissance de Madeleine. Il était désigné comme tuteur des trois filles mineures. Cette vente a eu lieu le mardi 29 mai 1935. (img)
– Norman Galusha HARRIS (img), l’homme pour qui la fête du Combout a été donnée, a connu un destin singulier. Il est considéré comme disparu alors qu’il était à bord du paquebot « U.S.S. Président Hoover » entre Hong-Kong et Shangaï. Cette tragédie a eu lieu le 30 août 1937. Quelques mois plus tard, le 11 décembre 1937, ce navire a également connu une fin dramatique, heurtant un récif à 500 mètres du rivage de la baie de Zhongliao sur la Côte-Nord de Kasho-to (Green Island), une île volcanique dans le sud de Taïwan. Malgré plusieurs tentatives de sauvetage, le navire ne put être préservé et a dû être démantelé (img).
– Julia COLLIEC, née LE DREN (1872-1957), est décédée à la villa Tal Ar Coat, route de Quimper à Quimperlé, au domicile de sa fille Marie. Après avoir été la cuisinière des HARRIS, elle a été plusieurs années la gouvernante des jeunes filles et les a même accompagnées à New-York. (img) (Source Liste des passager Ellis Island – 5 mai 1919 – navire « La Savoie ») (img)
– Luce COLLIEC (img), née le 15 août 1896, a rejoint sa tante maternelle, Marie Louise LE DREN, épouse ROPARS, sur l’île de Jersey. Elle a obtenu la naturalisation britannique le 14 août 1936 et a épousé le 28 mars 1939 John Philip GIBAUT (Jack Gibaut). Ils étaient les propriétaires du « South Western Hôtel » sur le port de Saint-Hélier. Ils n’ont pas eu d’enfants.
– Marie Joséphine COLLIEC (img) (1899-1996) a épousé en 1931 Joseph Ferdinand LE GOFF, comptable aux Papeteries. Grâce à sa parfaite connaissance de la langue anglaise, elle a participé dès 1917 à l’expansion de l’usine. La petite secrétaire sténo-dactylo est rapidement devenue comptable en 1926, puis Chef de bureau en 1931, Secrétaire Générale en 1946. Au moment du rachat de la société par « Peter J. SCHWEITZER Inc, » une société américaine basée au New Jersey (USA), elle a été nommée Directeur Général Adjointe et a remplacé, en 1954, Monsieur Jean FOURNIER pour devenir Président Directeur Général. Elle a occupé ce poste jusqu’à ses 72 ans et est décédée à Pontivy en 1996, à l’âge de 97 ans, sans descendance.
– Yvonne COLLIEC (img) (1903 Quimperlé-2002 Pontivy) a été Responsable des expéditions à Kerisole. Elle a épousé, le 23 juin 1923, Yves Jean Joseph Marie BELLÉGUIC, représentant. Ils ont eu un enfant, Jean Charles BELLÉGUIC (1924-1979), qui est devenu Directeur Administratif et Financier de la Société. Après un travail minutieux de recherche, il a rédigé un « Historique des Papeteries de Mauduit, » qui est devenu une source de nombreuses références dans ce généarécit.
– La grand-mère, Marie Yvonne ROUAT (img), épouse LE DREN (1843-1928), était présente dans la cuisine lors de l’irruption de Phine ROUX le 7 novembre 1917. Elle était papetière.
– Phine ROUX, la domestique des HARRIS, est décédée le 4 mars 1966 à Évreux.
– René PINCHERLÉ (img), homme d’affaires, décède à Paris (17e) le 4 juin 1959. Il avait épousé en 1931 Jeanne RICHARD, née à Puteaux. Les parents de Jeanne était Louis RICHARD, de Mellac, et Marie Louise CADIC de Querrien. Sa sœur Marie Anne était née à Quimperlé.
Madeleine Elizabeth HARRIS a marqué brièvement l’histoire de Kerisole et du Combout, tandis que la famille COLLIEC a enraciné sa présence sur ces terres pendant 160 ans. Leur histoire commence avec l’arrivée de Jean Pierre en 1855 et perdure jusqu’à sa lointaine descendante, aujourd’hui une jeune retraitée depuis 2017. Nous pouvons imaginer que Jean Pierre COLLIEC soit sur cette photo avec Mr Henry de Mauduit et son fils Charles. (img)
Sur la photographie suivante, qui précède le banquet de la Légion d’Honneur, on peut apercevoir la jeune Madeleine sur le même perron, aux côtés de sa sœur Isabelle, exactement à l’endroit où elle avait attendu les invités de la fête au Combout lors d’un dimanche mémorable, le 3 septembre 1922. (img).
Sources :
(1) – Bragou-braz : Culotte ou brague bouffante que portaient les Bretons.
(2) – Résumé historique de la S.A. Papeteries de Mauduit – J.C. Belléguic – 1971.
(3) – Archives de presse : Ouest-Éclair – Union Agricole du Finistère – Écho de Bretagne.
(4) – Archives familiales.
(5) – Archives du Finistère – État-civil – Recensements.
(6) – Find a Grave : https://fr.findagrave.com/
(7) – Arbre Geneanet de Tim Wootton : https://gw.geneanet.org/twootton
(7) – Ellis-Island Foundation : https://www.statueofliberty.org/discover/passenger-ship-search/
(8) – Archives R. Perennou.