Merci à Danco de nous confier ses textes et ses tableaux que nous publions avec plaisir car ils sont empreints de tendresse et d’émotion.

Amoco Cadiz, un nom qui résonne sur les récifs de Portsall.
Mer noire, plages noires, rochers noirs, …
Les oiseaux pataugent dans cette huile de mazout
Au fond de la mer l’hippocampe tente de s’échapper de cette glu qui l’entoure

A ma mère

A quoi rêves-tu, petite Jeanne aux yeux bleus dans l’insouciance de tes 2 ans
Rieuse, espiègle, jolie, aimée c’est tout le bonheur de ton enfance
Je ne te connais pas encore, attend, attend
Après ce bonheur insouciant, jeune fille au sourire charmant
A l’aube des promesses de la vie, tu tisses ta toile d’espérance
Danse, danse la farandole de ta jeunesse, c’est ton printemps
Tu prends le chemin de la vie regardant droit devant
Je ne te connais pas encore, attend, attend
Jeune fille romantique, le bonheur, tu l’espères maintenant
Dans une France tourmentée tu l’as rencontré, c’est Jean
Sublime et douce ivresse de l’amour telle une vague déferlante
Je ne te connais pas encore, attend, attend
Mariée toute de blanc vêtue et fleurs aux multiples fragrances
T’emportant vers une autre vie Jeanne, tu es femme c’est émouvant
Joies, découvertes, autre pays, tu es au Maroc avec Jean
Souvenirs heureux , goûtes avec allégresse tous ces instants
Tu me les raconteras un jour alimentant ainsi mes rêves d’enfant
Mais, je ne te connais pas encore, attend, attend
Par un jour froid de février, je t’ai rencontrée, tu es devenue maman
Je suis fille, ta fille, enfant de la vie, éclosion d’espérance
Tendres caresses, dans tes bras aimants, quels doux moments
Suivront les années, on grandit trop vite, souvenirs émouvants
Inlassablement à mon écoute, en t’oubliant , me soutenant 
Tu m’as, de toi, tout donné avec le cœur toujours présent
J’écris, je cherche mes mots, un merci ne serait pas suffisant
Que ces quelques lignes d’amour, bercent  ton doux sommeil
Tu es près de moi et ces quelques vers viennent te dire je t’aime

© DANCO écrit le 28 juin 2014

Des traces sur le sable

Mes pas creusent le sable mouillé
Mon âme se remplit de soupirs
Aux souvenirs des rires de jeunesse oubliés
La mer roule ses galets en écume blanche
Laissant derrière elle des arabesques passagères

Au son aigu des mouettes le bec au vent
Au bruissement monotone des vagues
Je savoure ce moment magique du soleil levant
Quand le ciel et la mer s’étirent de sa lumière

Quand l’astre naît de la nuit, aveuglant de lueurs 
Symphonie de couleurs d’une beauté éphémère
Ses rayons parent les rochers de poudre d’or
Mes yeux verts brillent devant l’éclat de l’océan
Un vent léger berce les vagues, alors dansent les galets

Dans cet air iodé mes cheveux volent en s’emmêlant
Les pieds dans l’eau, je guette les premiers bateaux
Le bruissement des voiles dans l’air frais de l’aube
Leur nez sabre les flots salés dans l’ivresse sauvage
Une gerbe de bulles aux reflets de milliers de diamants

Mon regard suit dans cet océan le sillage des bateaux
Les mâts et les gréements se perdent là bas à l’horizon
Ils sont partis vers ce lointain absolu ces fiers vaisseaux
Mes rêves voilés de tristesse s’égarent dans cet inconnu 
Dans ma vie, joie, révolte, tristesse tout est brouillé et confus 

A mes pieds les algues s’entortillent après la marée
Des larmes salées doucement coulent sur mon visage
A pas lents je repars, puis soudain je regarde en arrière
Sur le sable mouillé j’ai laissé l’empreinte de mes pas.

Des traces sur le sable.     © Danco 2019

À ma ville Quimperlé

Entre la haute et la basse ville par un froid dimanche de février je suis arrivée
A l’ombre de ses deux clochers au 12 de cette rue pentue je suis née
J’aime la voir au soleil levant, se mirer, en ses trois rivières, la Laïta, l’Isole et l’Ellé.
Enjambant ces eaux vives, de vieux ponts aux blocs de granit usé
Ses maisons blotties les unes contre les autres, de lumière éclaboussées
Les cloches de ses deux églises résonnent tout au long de ses rues empierrées
Elle a connu les guerres, la gloire elle ne l’a pas recherchée

C’est ma ville c’est Quimperlé.

Toi qui passes dans ses rues laisse la magie, le charme de ma ville t’apprivoiser
Debout depuis des temps anciens, Anaurot elle fut tout d’abord appelée
Carrefour entre Quimper et Vannes, Anne De Bretagne dit-on s’y est aventurée
Ses vieilles rues aux maisons à colombage témoignent de son passé
Place Lovignon, à l’ombre des tilleuls, le lavoir, tout nu de nos jours, boudé
De vieux contes, des histoires d’autrefois se murmurent le long de ses pavés.

C’est ma ville, c’est Quimperlé.

Comment te la raconter, exprimer son charme, comment la présenter
Les champs à la terre lourde et fertile aux forts effluves semblent l’emprisonner
Il y a du sel dans l’air que la Laîta étalant sa robe dans la mer nous envoie par marée
Va d’un pas nonchalant le long de ses rues tranquilles, va la rencontrer

C’est ma ville c’est Quimperlé.

La basse ville, ses quais Surcouf et Brizeux, où les pêcheurs aiment flâner
L’ancienne abbaye, la fière église Ste Croix, joyau d’architecture et son clocher isolé
Dans la crypte chichement éclairée, des gisants en pierre, tombeaux des premiers abbés
Non loin, haut lieu de justice royale, le présidial, tribunal autrefois de la sénéchaussée

C’est ma ville c’est Quimperlé.

Après un escalier jalonné de vasques de fleurs ou une ruelle tortueuse et escarpée
Dominant la haute ville, Notre Dame, église gothique flamboyant, finement ciselée
Du haut de sa tour, sonnent les heures, le glas funèbre ou dans la joie à toute volée
Autour d’elle, Place St Michel, le vendredi, le marché, odorant, vivant et si coloré
Où tôt le matin, à peine installés, les vendeurs s’interpellent entre les étals surchargés.
Les clients, le panier sous le bras, déambulent, discutent, volubiles, les produits proposés.
Entre deux arbres, ils évitent l’échafaudage de ferraille de forme lunaire insolite et déplacé

C’est ma ville c’est Quimperlé.

Tout le monde sait, les Quimperlois l’affirment, la perle de la Bretagne c’est leur cité
Ceux-ci un peu méfiants tout d’abord puis accueillants quand on les connaît assez.
Leur accent un peu scandé, ponctué, n’appartient qu’à eux mais devient vite familier
Honni soit qui mal y pense mais leur façon de parler, c’est un peu leur âme, leur identité
Un héritage, un privilège, ils l’emmènent avec eux collée à la semelle de leurs souliers

C’est ma ville c’est Quimperlé.

Sur la colline, à l’ombre de sa chapelle aux ardoises bleutées
Le paisible cimetière, terre noble et sacrée
Un champ de tombes aux lourdes pierres grisées
Là dorment nos aïeux en toute sérénité
Me promets-tu de ne pas m’oublier 
Lorsque le voyage de ma vie sera terminé

Ecoute, écoute donc Quimperlé, toi ma ville, ce poème qui t’est dédié

À ma ville Quimperlé –  © Danco 2015-2016

Un été dans mon jardin
À Houat, le soleil réveille la mer
Le masque du carnaval
Cimetière de bateaux
Création des mondes
Les cerfs-volants
Les chevaliers
Le fracas de la mer
Le vase bleu
Le soleil plonge dans la mer
Le départ de la transat
Viking
Naufrage